Parentalités queer féministes et complice·xs

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Parentalités queer féministes et complice·xs

Un mercredi sur deux, Pôle Sud propose un nouvel espace autour des parentalités sous la forme d’un groupe d’entraide autogéré de parent·exs, enfant·exs et complice·xs (voir encadré).

Ce groupe vise à:

  • Rompre l’isolement parental et offrir des moments de convivialité adaptés aux adulte·xs et aux enfant·exs.
  • Créer des espaces de discussion pour déconstruire les notions de famille et de parentalité.
  • S’engager pour rendre accessibles les espaces militants, notamment à travers l’accueil des enfants pendant les moments de luttes (manifs, réunions, festivals, etc.).

En pratique

Le groupe se rencontre un mercredi sur deux entre 17h30 et 19h dans la salle Gibraltar de Pôle Sud. Il est ouvert à touxtes: adult·exs – parent·exs ou non – et enfant·exs.

L’horaire est pensé pour permettre aux personnes qui travaillent et aux enfant·exs d’y participer. La rencontre est suivie par une assiette de pâtes proposée à prix libre pour que chacun·ex puisse profiter d’un repas collectif et rentrer à la maison sans avoir la charge organisationnelle du repas.

Le contenu des rencontres se décide collectivement avec les personnes présentes: discussions, ateliers créatifs, écoutes de podcast, invitation d’intervenant·exs externes. 

Les enfant·exs font pleinement partie de la rencontre. Iels peuvent participer à toutes les activités. Des aménagements sont mis en place pour les accueillir: jeux, coin bibliothèque, mobilier adapté. On cherche d’ailleurs du matos pour compléter le coin enfant: livres non stéréotypé, jeu, etc. Des propositions d’activités ludiques et créatives sont les bienvenues.

Inscription souhaitée mais pas obligatoire par email.

Complice·xs?
Tu n’es pas parent·ex mais tu as envie de créer des liens avec des enfants et lutter avec des parent·exs, n’hésite pas à devenir complice·x. Le groupe est ouvert au non-parent·ex, que ce soit pour participer aux discussions, jouer avec des enfant·exs, proposer des activités, militer autrement qu’en allant en manif tout en permettant à d’autres d’y aller. Et si tu as juste envie de “donner un coup de main”, viens simplement nous aider à préparer le repas vers 18h30.

Prochaines dates

  • Dimanche 10 décembre à 10h – Brunch de fin d’année
  • Mercredis 10 et 24 janvier 2024
  • Mercredis 7 et 21 février 2024
  • Mercredis 6 et 20 mars 2024
  • Mercredi 17 avril 2024
  • Mercredis 1, 15 et 29 mai
  • Mercredis 12 et 26 juin

Pourquoi?

Le constat est simple et maintes fois répété : la parentalité, ça prend du temps, militer aussi. Difficile de concilier les deux. La parentalité est l’un des angle mort du féminisme. Pour tenter de répondre à cet enjeu essentiel des luttes queer et féministes et explorer d’autres manières de faire communauté, Pôle Sud propose de créer un nouvel espace de rencontres et de solidarité autour des parentalités.

On le sait: la parentalité accentue les inégalités de genre. Les femmes*, en devenant parentes, se rendent compte de façon inattendue et violente de toutes les injonctions qui pèsent sur iels et des inégalités provoquées par l’organisation actuelle de la parentalité. La situation est d’autant plus difficile pour les parent·exs qui ne se retrouvent pas dans le modèle de la famille nucléaire (véritable archétype de la famille hétéro-capitaliste): les parent·exs solos, les familles choisies ou recomposées, par exemple. Il ne s’agit pas de problématiques individuelles mais d’enjeux de société trop souvent vécus de manière isolée au sein de la sphère privée.

D’autre part, dans une société hétéronormée, il peut être difficile d’imaginer d’autres façons de faire famille. Pour concevoir et élever des enfant·exs, une seule configuration semble possible : un homme et une femme cis-genres, en couple, monogames. Tous les écarts à cette norme sont souvent proscrits, comme le rappellent les critiques incessantes adressées aux familles homoparentales ou les commentaires scandalisés qui s’élèvent dès qu’on évoque les parentalités trans. Pourtant, la parentalité queer s’exerce” (et même très bien). Et ce qu’elle nous montre, c’est que la répartition genrée des rôles dans la parentalité n’a rien de “naturel”.

Enfin, de nombreux adultes entourent et prennent en charge l’éducation des enfant·exs: beaux parent·exs, grands-parent·exs, ami·exs et toutes autres formes de constellations. Cette perspective élargie de la famille permet de souligner l’importance de l’éducation collective, la co-parentalité, l’âgisme sans forcément passer par la case parent·ex.

Bien sûr, on n’est pas les premi·èrexs à y avoir pensé. De nombreux groupes de parent·exs s’entraident depuis longtemps, de manière plus ou moins informelle, sans que cela prenne le nom ou la dimension d’outil au militantisme. Mais des groupes un peu plus formels permettent plus de visibilité et de facilité à être rejoint·exs par des parent·exs ou des non-parent·exs.

* Toute personne qui n’est pas un homme cisgenre (soit un homme qui se reconnaît dans le genre qui lui a été assigné à la naissance).

Pour accéder aux ressources audios et livres, C’est sur ce lien.

 

Date et heure

mer 29 novembre I 17:30 - 19:00
 

Types d’évènements

Prix

Prix libre