Mercredi 24 février à 20h
Cancion sin nombre, Mélina Léon, Pérou, 2019, 97′
Pérou, au plus fort de la crise politique des années 80. Georgina attend son premier enfant. Sans ressources, elle répond à l’annonce d’une clinique qui propose des soins gratuits aux femmes enceintes. Mais après l’accouchement, on refuse de lui dire où est son bébé. Décidée à retrouver sa fille, elle sollicite l’aide du journaliste Pedro Campos qui accepte de mener l’enquête.
Georgina attend son premier enfant. Sans ressources, la jeune femme trouve une clinique proposant des soins gratuits. A la naissance, nouveau-né et clinique disparaissent. Georgina tente tout pour retrouver son enfant. Melina León se libère du réalisme pour privilégier une atmosphère expressionniste.
Le film s’ouvre sur une télé qui diffuse des images de manifestations et de guérilla. L’époque est datée: années 80. Chaque jour, Georgina et Leo quittent leur petite baraque pour rejoindre Lima et y travailler. Lui comme débardeur, elle vendant quelques légumes. Dans les derniers mois de sa grossesse, Georgina entend parler d’une clinique offrant des soins gratuits aux femmes enceintes. On y prendra soin d’elle et l’accouchement se fait, mais Georgina ne verra jamais son enfant. Pedro, jeune journaliste, sera le seul à l’aider dans la recherche de son bébé.
Plus que raconter l’histoire de Georgina, Melina León a voulu que le spectateur ressente profondément la détresse de l’héroïne et la misère des populations quechuas. Elle a donc travaillé sur l’esthétique et l’image, avec Inti Briones, chef opérateur inspiré. L’utilisation d’un cadre 1.85, presque carré, d’une photographie en noir et blanc, souligne l’enfermement des protagonistes. Les points de vue, les constructions des plans nous montrent une Georgina minuscule dans une cour déserte, renvoyée d’un bureau à un autre. Kafka n’est pas loin. La descente quotidienne vers la ville a tout d’un chemin de croix.
Bar ouvert et empanadas à 19h00
Entrée libre – chapeau à la sortie.
Âge légal : (16)